
La foi et le génie au service d’une cité légendaire

La foi et le génie ont présidé à la construction de cette ancienne capitale royale et cité monastique, parsemée de temples et de dagobas, et entourée de vastes réservoirs. Fondée au IVe siècle avant J.-C., Anuradhapura demeura au cœur de la vie politique et religieuse du pays pendant environ 1 300 ans, sous le règne de plus de cent souverains. Elle atteignit son apogée au IXe siècle, et ses immenses dagobas, bassins et palais en ruines donnent encore aujourd’hui un aperçu de sa splendeur passée.
La ville fut la cible de plusieurs incursions d’envahisseurs venus du sud de l’Inde, mais son véritable déclin débuta avec l’occupation chola en 1017. Envahie peu à peu par la jungle, elle tomba dans l’oubli jusqu’à sa redécouverte au XIXe siècle. Pendant plus d’un millénaire, Anuradhapura conserva son prestige, s’imposant comme la plus vaste cité monastique d’Asie et le cœur de la civilisation sri-lankaise. À son sommet, elle abritait des dizaines de milliers de moines répartis dans une dizaine de monastères, au sein d’une population laïque que certaines sources estiment à près de deux millions d’habitants.
Le rayonnement de sa culture bouddhique et l’audace de ses créations architecturales dépassèrent les frontières, influençant l’Asie entière et marquant même les esprits en Europe. Aujourd’hui encore, ses merveilles archéologiques et architecturales impressionnent par leur raffinement et leur échelle. Les vastes ruines, stupas monumentaux et immenses réservoirs d’Anuradhapura comptent parmi les sites les plus saisissants d’Asie du Sud.
